• École de Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu

 

Texte Gojokai 21

Fondé en février 2012, Isshinkan est un dojo où est enseigné le KOBUDO Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu,
un art martial japonais classique et traditionnel.

 

Le dojo 

Le dojo est « un lieu (jo) où est enseigné une Voie spirituelle (do) », un lieu de recherche et de perfectionnement constants. A l'origine, le dojo était la salle d'un temple religieux. Ces grandes salles ont été utilisées par la suite aussi pour l'enseignement des arts martiaux. Le dojo est un lieu où l'on progresse. Cette progression est obligatoirement supervisée et contrôlée par un maître.

Isshinkan logo

 

 

Le nom Isshinkan

 

Le nom Isshinkan signifie :
« la demeure (kan) d’un seul (ichi) esprit (shin) ».

 

Origine

 

Le KOBUDO Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu est une école d'art martial classique et traditionnel japonais.

 

 

 

Le KOBUDO a été reconnu patrimoine culturel immatériel par le Ministère de la culture du Japon en 1960

 

L’origine de l’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu

iizasa choisai ienao 2

L’origine de l’école remonte au XVe siècle. Né en 1387 à Lizasa (actuellement Tako, préfecture de Chiba) dans la province de Shimosa, le fondateur de l’école est Lizasa Lenao (mort en 1488, dans sa 102e année). Issu d’une famille de samouraïs, il était lui-même samouraï, au service de la maison Chiba.

À la chute de cette famille, Lenao se retira seul, à plus de 60 ans, près du Temple de Katori (non loin de la tombe de Choisai sensei) où il fit des ablutions et s’entraîna pendant mille jours et mille nuits. Une nuit, il eut une vision: la divinité du Temple de Katori lui apparut et lui légua un rouleau d’écriture divine sur la stratégie de la guerre. Après que les principes secrets de l’art de la guerre se sont ouverts à lui et après avoir créé une centaine de techniques dans l’art de la guerre, Ienao ouvrit un dojo. L’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu vit alors le jour.

 

Le Mokuroku ou catalogue des disciplines enseignées dans l’école Katori Shinto Ryu s’ouvre sur la correspondance de Heiho (art de la guerre) et de Heiho (art de la paix) seuls le kanji diffèrent et il est dit que :

  Aucun homme ne doit ignorer Heiho (l'art de la paix).

Les techniques de combat ont deux objectifs primordiaux : se protéger soi-même et protéger son pays par la guerre.

 

Ce sont cependant les répétitions des entraînements qui forgent un cœur juste et qui finissent par dévoiler le sens de Heiho (art de la paix) au pratiquant assidu.


La stratégie martiale

Elle repose avant tout sur le Iai-jutsu – qui est l’art de dégainer le sabre – et ses techniques de combat étudiées en Tachi-jutsu (Ken-jutsu), que ce soit avec le Bokken qui est un sabre en bois ou avec le Kodachi – sabre court qui est employé seul ou avec le Bokken.

 

La technique guerrière recoupe également le Bo-jutsu qui consiste en la manière d’user du bâton contre le sabre, le Naginata-jutsu ou pratique de la hallebarde, arme redoutable sur les champs de bataille, le So-jutsu ou l’art de manier la lance qui demande une grande amplitude et qui est donc efficace au combat.

 

En plus du maniement des armes, l’école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu comprenait l’art des techniques manuelles tel le Ju-jutsu, l’art de manier des objets pointus, le Nin-jutsu, l’art de la stratégie, l’art des fortifications, l’astronomie, la topographie, l’étude des vents et des eaux (feng shui, en chinois), le in yo (yin yang, en chinois).

 

 

Technique

À la base du KOBUDO Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu il y a le maniement du sabre et sa pratique est codifiée (kata). Le KOBUDO se travaille généralement à deux.

 

Avant le travail à deux, une série de mouvements fondamentaux, de coupe et de garde, sont appris par le pratiquant en guise d’introduction à l’étude de l’école ; les gardes permettent d’attendre et de parer les attaques de l’adversaire.

 

Ensuite viennent les kata, ou formes pré-arrangées, où traditionnellement, le pratiquant plus ancien dans l’école a le rôle de Uke dachi, celui du professeur, et le pratiquant plus jeune a le rôle de Kiri komi ou Uchi komi, celui donc de l’élève – la dénomination du rôle dépend de l’arme utilisée. Seul le Iai s’exerce individuellement.

 

Enfin, pour chacune des armes, il existe des techniques secrètes.

Les compétitions sont formellement interdites en Katori Shinto Ryu,
car un des opposant perdrait forcément la vie.

katana 

Dans ce Ryu, comme dans d’autres écoles de budo anciens, l’apprentissage comporte deux grandes phases. Il y a d’abord l’acquisition des techniques dans omote qui est la partie de l’école visible de tous et accessible à une majorité. Ensuite, il y a le côté ura qui est enseigné à ceux d’entre les pratiquants qui persévèrent dans cette étude et qui ont les dispositions adéquates pour approfondir leurs connaissances et s’approcher ainsi graduellement de l’essence de l’enseignement du Ryu. Enfin, les techniques secrètes auxquelles ont accès uniquement quelques élus.

 

Lors de la première grande phase d’apprentissage,
est étudié le maniement des armes suivantes*:

  • le Bokken ou sabre en bois
  • le Bo qui est un bâton de 1m80
  • la Naginata,une hallebarde de 2m12
  • la lance (Yari ou So) qui mesure 2m50
  • le sabre (Katana ou Iaito, selon que sa lame coupe ou non)

L’étude du Kodachi ou sabre court est réservée à la phase suivante.

 

*selon le programme technique disponible sur le site du Shibu suisse

 

 

Voici quelques-uns des principes fondamentaux à la base de l’école :

 

  • le kime, concentration optimale de l’énergie
  • le ki ken tai ou coordination du corps, du sabre et de l’esprit
  • le hara qui est la maîtrise du centre
  • le shisei, posture ou attitude juste

 Bo Bokken 1 Katana Kodachi Naginata Yari